Comment aider les managers d’une organisation peu mature à sortir de l’estimation en jour homme ?
Mike Cohn, ancien programmeur, auteur de nombreux ouvrages tels que Agile Estimating and Planning et fondateur de la scrum alliance dit que lorsqu’on a commencé à estimer en temps homme il est très difficile de s’en défaire.
Pour accompagner les managers à penser autrement il y a plusieurs aspects sur lesquels je travaille : tout d’abord amorcer la transition des équipes du temps homme vers les points de complexité.
Pour cela, j’ai un petit calculeur que j’ai créé qui pose 4 questions et donne l’estimation
1 compréhension du sujet : l’équipe sait-elle déjà comment elle va répondre au besoin énoncé dans l’US ?
2 adhérences : y’a t’il des adhérences identifiées pour répondre à ce besoin
3 risques : quels types de tests seraient nécessaires pour contrer les risques identifiés
4 effort : combien de temps sera nécessaire
Cela permet de se familiariser en douceur et de monter en compétence.
Ensuite je vais commencer à utiliser les techniques de base du No estimate :
Importance de la pertinence des fonctionnalités pour les utilisateurs et la valeur créée par le logiciel pour le client. pour donner de la prédictibilité à l’équipe Cela rassure généralement le manager et me permet de passer à la suite :
les aider à se défaire du temps homme pour penser valeur et impact
J’organise un grand atelier de story mapping au kick off d’un sujet et plutôt que partir d’un cahier des charges, je pars du besoin utilisateur : comment je peux y répondre le plus vite possible en retirant tout le superficiel. Cela me permet d’avoir un découpage et un backlog, Et comme l’équipe est désormais forte en estimation, j’anime un atelier d’extrême quotation pour estimer mon backlog.
À partir de là selon la maturité du manager, soit il comprend la démarche et cesse de penser en temps homme, soit il va estimer le nombre de sprint nécessaires d’après la vélocité de l’équipe.
Dans les 2 cas, perso, j’ai gagné mon pari : l’estimation est plus réaliste.