LA DUALITE DU CHANGEMENT

Le paradoxe inhérent au changement se manifeste à travers la dualité suivante : en nous, deux aspects intérieurs se font face en réponse au changement.

D’une part, il y a une facette curieuse, aspirant à embrasser le changement, à évoluer, à avancer, à explorer et à contribuer. D’autre part, une facette conservatrice, empreinte de prudence, d’appréhension, de méfiance et de scepticisme, parfois teintée d’angoisse, qui cherche à se sentir protégée.

Ces 2 composantes en nous, la partie lumineuse et la partie sombre, se relaient constamment, en réaction à ce que les individus, les projets et l’environnement éveillent au sein de notre être intérieur.

Si vous accordez une attention prédominante à la facette en faveur du changement : la personne veillera à la satisfaction de la facette en quête de stabilité (Résistance au changement).

Selon la facette vers laquelle on va se tourner voici les émotions suscitées et les besoins qui se manifestent :

Ce paradoxe relationnel engendre 2 conséquences notables :

Si je néglige de prendre en compte la partie nécessitant de la stabilité, c’est mon interlocuteur qui assumera cette responsabilité et manifestera une « résistance ».

Établir une alliance avec cette facette passe par la valorisation du passé et la reconnaissance des accomplissements réalisés. Quelle que soit la somme d’efforts à déployer à partir de ce moment, le succès sera forgé en puisant dans le passé et le présent de l’individu, de l’équipe ou de l’entreprise, tout en respectant leur identité.

Également fondamental : dans une relation, le processus de changement prend son point de départ en soi. D’abord, car tenter d’induire le changement chez autrui par des directives est voué à l’échec, à moins de détenir une grande autorité (laquelle ne garantit pas nécessairement une efficacité à long terme).

De plus, dans une perspective systémique, si l’un des deux acteurs réclame un changement de l’autre sans entreprendre lui-même une transformation, le changement sera éphémère.